Choisissez votre magasin par défaut pour consulter les heures d'ouverture, obtenir l'itinéraire et en savoir plus sur les articles en stock.
Nous sommes désolés, nous n’avons pas trouvé de résultats pour votre recherche.
Vous voulez mettre cet article de côté pour plus tard? Veuillez ouvrir une session ou créer un compte.
Juge, sénateur, activiste et auteur sur la réconciliation, les histoires autochtones et plus encore.
Vous avez décidé d’écrire ce livre comme une série de lettres à votre petite-fille, Sara. Quelle a été la première histoire que vous vouliez lui raconter?
« Je voulais lui parler de ma famille. Lorsqu’elle est née, je venais tout juste de faire un AVC. Il m’est alors venu à l’idée que je ne vivrais peut-être pas assez longtemps pour lui apprendre quoi que ce soit sur la famille. J’ai donc commencé par lui parler de ma grand-mère et de mon grand-père, qui m’ont élevé, et de l’endroit où nous avons été élevés. De là, des histoires plus profondes ont commencé à émerger. »
Vous avez dit qu’à votre avis, la véritable réconciliation aura lieu dans deux générations. Quelle est la chose la plus importante que les Canadiens peuvent faire en ce moment?
« L’éducation est la clé de la réconciliation. Quand on y pense, les abus historiques qui ont eu lieu ont été influencés par la population non autochtone. On a appris aux enfants autochtones à se sentir inférieurs et aux enfants blancs à se sentir supérieurs. Comme le dit le rapport [Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada], je crois sincèrement qu’il faut changer le système d’éducation pour que les enfants autochtones et non autochtones apprennent qu’ils sont égaux. »
En tant que président de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, comment vous êtes-vous protégé tout en étant présent pour accueillir sans jugement l’expérience des survivants des pensionnats autochtones?
« Cela a été tout un défi, mais je savais que ce serait le cas dès le départ. Nous avons eu une brève discussion entre nous, les commissaires, sur l’importance de prendre soin de notre santé mentale et de notre bien-être social et pour nous assurer qu’il existe des mesures de soutien en santé mentale pour les commissaires et les survivants. »
Décrivez-vous en quelques mots ou phrases.
« Je suis gentil avec tous ceux et celles qui croisent mon chemin. Je m’efforce aussi de développer des relations et de m’assurer qu’elles fonctionnent pour tout le monde. »
Que signifie votre nom autochtone?
« Mazina Giizkik, la traduction littérale est : celui qui parle avec des images dans le ciel. Ce nom s’inspire de l’histoire d’un jeune homme qui va au sommet de la montagne pour chercher des réponses aux grandes questions de sa vie. Il y va et pose sa question au Créateur, mais se frustre parce que ce dernier ne lui parle pas. Un jour, il en vient même à taper du pied et un petit campagnol surgit du sol et lui dit “Hé, mon frère. Que fais-tu ici?”
Le jeune homme dit “Eh bien, il semble que le Créateur ne me réponde pas, et ça me frustre.” Le petit campagnol lui répond : “Le Créateur te parle déjà. Regarde le message qui se trouve dans les nuages. Regarde le ciel. Regarde les oiseaux. Regarde tous ces arbres et ces plantes autour de toi. C’est là que se trouve la réponse.” Le jeune homme commence alors à voir que son nom signifie qu’il doit parler de la Création et qu’en parlant de celle-ci, il sera probablement en mesure de ramener les réponses à son peuple.
C’est ce que je m’efforce de faire : je cherche des réponses dans tout ce que je vois. »
Ouvrir une session pour ajouter des articles à une liste ou consulter vos listes actuelles.